Écouter mon corps pour une sexualité choisie

Bonjour chère communauté,

Aujourd’hui, j’aborde le sujet de la sexualité avec un engagement que j’ai pris : écouter mon corps quand la possibilité de faire l’amour se présente.

Trop de fois dans le passé, je me suis laissée embarquée par le désir de l’autre sans dire « oui » consciemment.
Ce n’était pas un véritable consentement, je me laissais faire, je me laissais envahir par son désir de moi et je le suivais.

Pleins de fois, j’ai écouté ma tête plus que mon corps. 
Et qu’est-ce que cela donne ?
Un rapport sexuel où je ne suis pas réellement connectée à moi, donc à l’autre, avec un plaisir moyen tiède et un peu faux.

J’ai pris conscience que j’avais peur de dire « Non, je n’ai pas envie. ».
Comme une peur tapie au fond de moi, archaïque où une part de moi à peur de se prendre en pleine figure la frustration de l’autre avec tous ses jugements.

Est-ce que vous l’avez cette peur-là ?

J’ai vécu la violence de recevoir la frustration de l’autre, en plein cœur et sans bienveillance ni retour sur lui.
Je suis co-responsable de m’être retrouvée dans une relation où cela a eu lieu. J’ai appris, compris et j’ai ancré le « plus jamais ».

Chères femmes, écoutons nos corps. Ceux sont nos plus grands alliés.

Voici quelques clés pour les entendre :

  • Ferme les yeux et tourne ton regard à l’intérieur de toi.
  • Ralenti.
  • Porte ton attention sur ton corps. Comment le sens-tu ?  Tendu, détendu, inerte, coincé, perdu, ailleurs.
  • Est-ce que ton bassin bouge ? Est-ce que tes mains ont envie de tendresse ?
  • Est-ce que tu as des sensations au niveau de ton sexe ?
  • Ne rien forcer, juste écouter, sentir, branche-toi sur ton corps.
  • Ne pas être pressée, tu peux ralentir les mouvements pour bien prendre le temps d’écouter ton corps et de sentir de quoi il a envie.

Le mien est tellement clair et sans concession. Quand c’est non, c’est vraiment non.
Quand c’est possiblement oui, je sens de l’espace en moi pour que mon désir soit réveillé par l’autre.
Quand c’est oui, c’est un feu d’artifice dans mon cœur et mon ventre.

Je crois qu’en écoutant nos corps, nous pouvons nous éviter nombre de violences et, très certainement, de potentielles maladies gynécologiques.

En écoutant nos corps, nous choisissons d’être intègre et entière dans notre désir de l’autre.
C’est une posture où nous choisissons des relations intimes où nous sommes respectées et aimées.
Où il y a de la bienveillance et de l’écoute pour toutes nos expressions.  

N’oublions jamais : c’est possible de dire « non », « je n’ai pas envie » ou « je n’ai plus envie » à tout moment.

Tous les jugements de la société sur le désir féminin on les mets au recyclage et on s’en libère en initiant de nouvelles voies pour nos désirs et plaisirs.

Si votre partenaire n’entend pas votre non ou ne le respecte pas, cela montre qu’il y a quelque chose à guérir en nous, en tant que femme.
Et qu’il y a un choix à faire : ouvrir un espace de discussion avec l’autre ou prendre un autre chemin pour rencontrer des partenaires qui seront capables d’entendre votre non et de le respecter.

Apprenons à dire non, à faire respecter notre non.
A le clamer haut et fort et avec joie car nous nous respectons et avons réussi à exprimer notre vérité.

Je finis avec cette phrase qui me fait toujours autant de bien :

« Tu es reine sur ta Terre. »

Tu es reine sur ta Terre caoching Urielle Abelé