Un des chemins que je continue de parcourir est « d’arrêter d’être gentille, être vraie ! »
L’une des choses à faire pour arrêter d’être gentille est de poser ses limites. Les sentir, sentir où je les pose, quand je les pose et surtout quand elles ne sont pas respectées.
J’ai remarqué que la plupart du temps quand je sens de la colère en moi, c’est que je ne me sens pas respectée ou autrement dit que mes limites n’ont pas été respectées.
C’est encore plus fort quand cela se passe chez moi, sur mon lieu, sur mon territoire. Ou quand mon corps est impacté, ou dans mon travail.
Comment réagir quand nos limites n’ont pas été respectées ?
La première étape pour moi est de conscientiser quand cela a lieu. Comprendre les raisons de ma colère, que cela est en lien avec mes limites me fait déjà un grand bien.
« Je suis en colère car j’ai verbalisé que je ferai cette tâche lundi, que c’est le fonctionnement du lieu. Et cette personne me dit non, elle veut sa facture dans le WE car pour elle c’est plus pratique, elle n’a pas d’imprimante, etc…. Cette personne est chez moi, j’ai posé le fonctionnement et mes limites et elle passe par-dessus, mettant en avant sa préférence et son confort sans demander mais en imposant. »
Cela s’est passé ce week-end. Dans cette situation, le fait de comprendre ma réaction émotionnelle m’a permis de m’apaiser. J’ai fait la facture de mon côté et la personne et venue me la demander en s’excusant et en me remerciant. Parfois, la compréhension et le positionnement intérieur suffit pour que l’extérieur s’ajuste et nous respecte.
Parfois, il faut prendre son courage avec son cœur et aller verbaliser à la personne que « j’ai entendu ta préférence, ton besoin et ta demande. Pour moi, ce fut dur de recevoir ton message car la formulation m’a heurté et je n’ai pas ressenti mes limites respectées. Néanmoins je vais te faire la facture aujourd’hui. » et voir ce qu’elle répond….
Dans notre société, nous n’apprenons pas à savoir où sont nos limites, à les verbaliser et à respecter celles des autres. C’est la vie qui nous apprend cela en live, en expérience, en se frottant les uns aux autres.
Pour les femmes, je souhaite que l’on se réapproprie le droit de poser nos limites, la capacité à poser nos limites et à dire quand ce n’est pas le cas.
Je souhaite que l’on puisse réagir tout de suite quand une de nos limites se fait marcher dessus, que l’on puisse dire STOP, remettre la distance dont on a besoin pour retrouver notre intégrité vitale et continuer à communiquer ou pas.
Je souhaite que l’on retrouve la joie à être vraie. Que l’on se sente en sécurité et en capacité à être entièrement nous-mêmes. Sans envahir l’autre, sans casser ses limites mais en affirmant notre territoire, nos terres.
« Tu es reine sur ta Terre. »
